Journée mondiale de lutte contre la malaria

Faire progresse l’équité. Renfocer la résilience, En finir avec le paludisme

9 mai 2022

 

Djibouti, 25 avril 2022 - Le ministère de la Santé en collaboration le PNUD, l’OMS et l’ensemble du Système des Nations Unies, sur financement du Fonds mondial, a organisé une campagne de distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action au quartier 5 en présence du ministre de la Santé, Dr Ahmed Robleh Abdilleh, et du représentant adjoint du PNUD à Djibouti, M. Gaël Ollivier assurant l’intérim de la Représentant Résident.

Sous le thème de cette année « faire progresse l’équité. Renforcer la résilience, en finir avec le paludisme » la Journée mondiale de lutte contre le paludisme est l’occasion de rappeler que nous pouvons sauver des vies grâce aux efforts et investissements nécessaires pour construire des systèmes de santé résilients et durables pour tous.

En tant que récipiendaire principal du Fonds mondial à Djibouti, le PNUD soutient le ministère de la santé dans la lutte contre le paludisme, le sida et la tuberculose à Djibouti.

A l’occasion de la journée internationale de lutte contre le paludisme, Monsieur Gaël Ollivier, Représentant par intérim du PNUD, a souhaité rappeler que des efforts et des investissements sont nécessaires pour mettre en place des systèmes de santé résilients et durables. Il a tenu à remercier l’ensemble des gouvernements partenaires du Fonds mondial pour leurs contributions financières aux premiers rangs desquels se trouvent les Etats Unis d’Amérique et la France. Ces deux pays mettent également à disposition des programmes d’assistance technique de haut niveau pour faciliter la mise en œuvre à Djibouti des activités financées par le Fonds mondial. Ces financements sont essentiels pour mettre un terme aux épidémies de paludisme, de VIH/sida et de tuberculose.

Dans le cadre du Plan National de Développement Sanitaire (PNDS 3ème génération 2020-2024), Djibouti a pris l’engagement de réduire la morbidité liée au paludisme de 50% d’ici 2024 par rapport aux données de 2019 en vue d’atteindre zéro cas autochtone d’ici fin 2030.

Le paludisme est un problème majeur de santé publique à Djibouti. Au cours des années précédentes, les cas de paludisme n’ont cessé d’augmenter de 14.810 cas en 2017 à 73.535 cas en 2020. Djibouti espère cependant un inversement de cette tendance globale. En 2021, le nombre de cas de paludisme a diminué de 24% comparativement à la situation de 2020, avec un total de 55.646 cas.

Le gouvernement de Djibouti, grâce aux financements Fonds mondial et des autres partenaires, a progressé dans son aptitude à lutter contre le paludisme en mettant à la disposition de la communauté des approches combinées dirigées contre le vecteur de transmission. Il s’agit notamment de la pulvérisation-intra domiciliaire dans douze quartiers les plus touchés par les cas de paludisme de la commune de Boulaos et de la destruction des gites larvaires. Il s’agit aussi de la distribution en masse de moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action dans les quartiers cibles mais aussi au profit des enfants de moins de cinq ans, aux femmes enceintes à travers les services de routine et aux populations migrantes de Djibouti ville et des régions. Le Fonds mondial appuie également des interventions pour le renforcement des capacités des acteurs du système de santé pour un meilleur diagnostic et une meilleure prise en charge, au centre de la stratégie à long terme de lutte contre le paludisme.

A cela s’ajoutent des campagnes de sensibilisation pour le changement social et de comportement en vue d’adoption de bonnes pratiques de lutte contre le paludisme au niveau des écoles secondaires, de l'université, des centres communautaires.

Selon le ministre de la Santé, Dr Ahmed Robleh Abdilleh, Djibouti est en bonne voie pour atteindre les cibles de la Stratégie technique mondiale de lutte contre le paludisme 2016-2030. Toutefois, le rythme des progrès et l’adéquation des approches de lutte au contexte épidémiologique doivent être poursuivis pour espérer rejoindre les pays en voie d’élimination.

Le ministère de la Santé aura besoin de l’engagement multisectoriel de tous, y compris par la mobilisation des services de la mairie de Djibouti, la voirie, l’urbanisme, , l’environnement, l’éducation nationale, la communication, pour parvenir à l’élimination du paludisme et répondre au mot d’ordre « Renforcer la résilience. En finir avec le Paludisme ».

La mobilisation de l’ensemble des partenaires financiers et techniques représente une priorité. La multisectorialité et la prise de conscience de chacun dans la lutte contre le paludisme constituent la seule solution pérenne pour éliminer le paludisme.