Lutte contre le chômage : une priorité pour Djibouti

9 février 2021
Programme d’insertion professionnelle pour combler le fossé entre l’offre et la demande 

A Djibouti, les jeunes représentent une frange très importante de la population, 73% de sa population qui a moins de 35 ans.  Malgré une croissance économique positive depuis bientôt une décennie, Djibouti souffre de la persistance d'un chômage élève, particulièrement pour les jeunes.  Dans le cadre de la vision Djibouti 2035, le gouvernement a mis au centre de sa politique la lutte contre le chômage et la création d’emploi en vue de juguler les effets du chômage des jeunes.

Pour renforcer la résilience des jeunes, le PNUD soutient le ministère du travail, grâce au fond japonais, dans amélioration de l'accès aux possibilités d'emploi pour les jeunes en favorisant la coopération entre le secteur public et le secteur privé. En vue de combler le fossé l’offre et la demande d’emploi, ils ont lancé un nouveau projet d'insertion professionnelle qui permet aux jeunes chômeurs d'acquérir les compétences dont ont besoin les employeurs et de jumeler les compétences jeunes et les besoins des entreprises. Ce programme d’insertion professionnel, déjà lancé en 2018, dans le cadre de ce partenariat, avait permis l’insertion de 240 jeunes dont 73% (58% de femmes)  ont trouvé un emploi à l’issue du programme.

Selon le responsable de ce projet à l’ambassade du Japon à Djibouti, ce projet vise à renforcer le mécanisme de jumelage existant entre les jeunes sans emploi et les employeurs, principalement des entreprises privées qui recherchent constamment une main-d’œuvre qualifiée.

Fin 2020, les 90 jeunes des cinq régions ont suivi une formation en vue d’acquérir les compétences commerciales de base requises par les employeurs qui recherchent constamment des ressources humaines qualifiées.

Kere, un jeune de la région d Ali-Sabieh, licencié en 2013 était t très heureux d’avoir été sélectionné pour participer à la formation d’insertion professionnelle. « Je recherche du travail  depuis presque 6 ans  et cette formation va me permettre d’acquérir un maximum de compétences nécessaire pour bien rentrer dans la vie professionnelle »

Depuis novembre 2020, les jeunes sont en stage  dans une entreprise du secteur privé dans des secteurs d’activités très divers tels que le tourisme, la logistique, services en vue d’acquérir les  compétences et des aptitudes nécessaires sur le terrain.  


Fayçal Abdallah, stagiaire au garage Illeyeh fait partie des jeunes qui bénéficie de ce programme. Jeune djiboutien âgé de 30 ans et diplôme électricien mécanicien automobile depuis  10 ans, il était au chômage. Auparavant, il avait frappé à toutes les portes mais ses tentatives se sont révélées infructueuses. Le stage lui a permis de perfectionner sa connaissance dans le domaine de l’électricité automobile. Il est très optimiste d’être recruté à l’issue de sa formation car il est bien conscient de ses capacités professionnelles qui pourraient servir à son employeur.  Il tient à remercier, l’ANEFIP et le PNUD, mais aussi l’ambassade du Japon qui ont permis de concrétiser cette formation. Aux jeunes, il conseille de ne point se décourager et de se former pour trouver un travail décent.